Des émotions, sous contrôle


Des émotions, ça monte, ça descend

Une fois que la décision est prise, maintenant il faut faire le premier pas. Et dans mon cas, il s’agit de reprendre possession de mes émotions, d’en être maître. Les pauvres, ils vivaient en montagne russe, un moment ils sont gelés, comme inexistants, et là sans comprendre ce qui se passe, ils sont libérés de leurs entraves comme des vagues  déferlantes d’une violence inouïe. Et ces émotions n’ont pas le goût du bonheur, non elles sont plutôt amères, remplies de douleur, comme si elles se réveillaient d’un long sommeil et que la dernière chose dont elles se souviennent est d’un coup de couteau en plein cœur. Il faut donc remettre de l’ordre dans tout cela. 

Faire taire les voix négatives

Mais par où commencer? J’ai l’impression d’entendre mille voix dans ma tête, des hurlements, des mots durs et j’ai juste l’impression que mes émotions ne sont pas prêtes à se taire et à me laisser en paix. Elles ont longtemps été silencieuses et maintenant elles veulent bien me faire comprendre qu’elles sont là, présentes et qu’elles ne respirent pas le bonheur. Elles remplissent ma tête de toutes sortes de pensées, plus négatives les unes que les autres. Et cela commence toujours par cette phrase : « Pourquoi se lever le matin, cette vie n’en vaut pas la peine »; à partir de là la table est mise et toutes les autres phrases vont dans le même sens, qu’il s’agisse de moi ou des personnes qui m’entourent. 
Dans le passé j'ai déjà du avoir affaire à ces voix. Elles étaient constamment  dans ma tête, me disant à quel point je suis moche, sale, indigne, invivable, difficile, une vraie épave, un fardeau pour les autres, et tout autre chose de négatif que vous pouvez imaginer. Et ces voix dans ma tête ne se contentaient pas de me dénigrer juste moi, elles dénigraient aussi toute personne qui voulait être proche de moi. Et le thème clé était « pas digne de confiance ». Je voulais bien vivre, mais comment le faire en devant lutter constamment contre soi-même? Parce que la seule personne qu’on ne peut pas fuir c’est soi-même. Je me suis tournée une fois encore vers Dieu, parce qu’après tout c’est un peu à cause de lui que j’avais accepté de vivre et j’estimais que s’il tenait tellement à me voir sur cette terre, il fallait qu’il trouve une solution à ces voix enquiquineuses.


Le devoir: proclamer la vie


Alors il m'a donné un devoir, et là je vous entends encore gesticuler dans vos chaises, vous vous dites peut-être que c'est une nouvelle preuve de la folie qui m'habitait, un Dieu qui parle, pfitt, et quoi encore! Pourtant c'est vrai il m'a parlé, pas avec une grosse voix venue du ciel et faisant trembler les murs de ma chambre, mais par une petite voix, douce à l'intérieur de mon coeur, une voix qui était beaucoup trop sereine pour être la mienne, parce que moi c'était plutôt le tonnerre qui résonnait dans mon coeur. Et pourquoi je crois que cette voix était celle de Dieu, parce qu'elle m'a donné un devoir dans la bible. Vous savez ce vieux livre datant de ben ben longtemps. Le devoir consistait à trouver dans la bible des textes qui contredisaient les voix et à chaque fois qu'une de ces voix se faisait entendre dans ma tête, je devais proclamer à haute voix une phrase de la bible qui allait à son encontre. Ça a l'air un peu fastidieux? Ok je vous donne un exemple; quand mes émotions me disaient que j'étais moche, je me répondais en disant haut et fort que j'étais une créature merveilleuse, créée à l'image de Dieu, et par conséquent je ne pouvais donc pas être moche. Quand j'entendais, "tu n'es qu'une bonne à rien et personne ne peut t'aimer"; je répliquais avec ma voix de tenor, parce que j'en ai une pour de vrai, " avant que je ne naisse, Dieu me connaissait, il m'avait choisi. Et il m'aime tellement qu'il n'a pas hésité à sacrifier son propre fils pour que je sois libérée de l'emprise du mal." Et ça continuait ainsi, encore et encore. Cela m'a pris six mois pour faire comprendre à mes émotions qu'elles pouvaient me lancer toutes les phrases les plus mortelles qui existent, cela n'allait rien changer. Mon identité n'était pas déterminée par ce que je ressentais, par ce que je pensais de moi, par ce que les autres pensaient de moi; mon identité était définie par Dieu et lui seul comptait et ce qu'il pensait de moi, il l'avait écrit dans ce vieux livre pour qu'un jour je puisse le lire et m'en inspirer. Que c’est bon de savoir que peu importe ce qui arrive, peu importe le passé, notre nature merveilleuse ne change pas parce que nous sommes créés à l’image de Dieu, et rien ne peut ternir cela.

Aujourd'hui je m'attends tout simplement à Dieu. Je m'en remets à lui. Où irais-je? Il est le seul à pouvoir m'aider, le seul qui m'a toujours compris. Alors peu importe ce que je ressens, je reste à ses pieds.

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