Votre identité est défini par vous
Victime, être ou ne pas être?
« Arrête de jouer les victimes », vous pouvez imaginer comment cette phrase a du résonner dans mon âme, déjà si endolorie. Jouer les victimes, je ne jouais pas à la victime, j’en étais une. Je n’avais pas à demandé à subir tout ce que j’ai subi, à voir mon corps d’enfant déchiré, pervertissant par la même occasion toute ma conception de la vie. Je trouvais mon corps laid, affreux. J’étais convaincue que c’était la chose la plus immonde qui existait et qu’il fallait à tout prix le détruire, d’où la goinfrerie de gâteaux, vous vous en souvenez, je vous en ai parlé dans le deuxième blog. Je haïssais les hommes, Oh que je les haïssais. Je les trouvais détestables, dégoûtants, de vrais porcs. Désolée pour la violence de mes mots, mais j’essaie de vous faire réaliser où j’en étais. Je ne faisais confiance en personne, mais en même temps j’étais à la recherche de cette femme forte qui me protègerait contre tous les dangers, d’où ma tendance à développer des dépendances affectives nocives. Je m’étais fais une bulle dans laquelle je m’emmurais et ne sortait que quand c’était absolument nécessaire, alors j’avais peu de contact significatif avec les autres et pas d’amies. La solitude était ma protection. Et tout cela sans tenir compte de toutes ces émotions néfastes qui m’enveloppaient comme une couverture, l’insécurité, la peur, la honte, le rejet, le dégoût de soi, la tristesse, le manque de confiance en soi. Je devais vivre avec tout cela, chaque jour, chaque heure, et la voix me disait que je n’étais pas une victime? J’aurais bien aimé en voir une victime à ce moment là, pour voir en quoi je ne correspondais pas aux critères. Mais en même temps cette voix n’était pas n’importe qui, elle était celle qui m’avait sauvé une fois, et en souvenir du bon vieux temps j’ai décidé de prendre le temps de l’écouter.Je n’étais pas une victime parce que je n’ai pas été créé pour en être une, le fait que j’avais été abusée ne changeait en rien mon identité, à moins que je le veuille. La personne que j’étais avant les abus existait encore et il n’en revenait qu’à moi de la laisser ressortir. C’est vrai que cela demande beaucoup d’effort, de larmes, mais la guérison est possible. Vous vous souvenez, elle ne commence que par une décision, vouloir guérir, vouloir vivre. Et voici la deuxième clé, les évènements de votre vie, les circonstances actuelles ne définissent pas qui vous êtes. La seule personne qui le fait c’est votre créateur et vous.
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